Bijouterie Joaillerie : nos métiers

Bague or et diamant pour des fiançailles responsable

Ces métiers remontent à la nuit des temps car de tous temps, aussi bien les femmes que les hommes ont souhaité arborer des signes de pouvoir, de séduction, d’appartenance. Si dans la nuit des temps, une seule et même personne façonnait son bijou du début jusqu’à la fin, au fil du temps et de la complexité du travail qui s’est affiné, différents métiers sont nés. Ces métiers sont très marqués en terme de genre. Nous ne choquerons personne j’espère en gardant le masculin ou le féminin de tradition pour l’appellation de ces métiers.

Maintenant, un peu d’histoire … un peu ardue mais venez, on vous raconte … les métiers de la bijouterie joaillerie.

L'établi traditionnel en demi-lune du bijoutier-joaillier

Bijoutier-joaillier : un artisan d’art

Le bijoutier-joaillier crée et façonne des bijoux en métal précieux, principalement !’or, le platine et !’argent. Il se procure le métal auprès des affineurs qui livrent ces métaux sous forme de produits semi-finis : plaques, fils, tubes, grenaille … Il utilise aussi souvent des pierres précieuses, ainsi que des perles et autres. Les “pro­duits finis” sont des pièces uniques ou des petites séries.

Cet artisan doit posséder de très bonnes connaissances des pierres.

Le bijoutier travaille soit d’après les esquisses, dessins ou modèles de la Maison pour laquelle il travaille, soit selon les données précises du client. La marge de créativité laissée au bi­joutier est, dans ces cas, assez restreinte. C’est dans !’organisa­tion et l’exécution du travail qu’il fait la preuve de sa compétence. Les principales qualités attendues du bijoutier sont: un travail précis et méticuleux, une grande habileté ma­nuelle, ainsi qu’un sens marqué pour la conception plas­tique et technique.

Pour aboutir au bijou fini, de nombreuses techniques sont mises en oeuvre (sciage, ponçage, pliage de bandes et la­ minage de fils, forgeage, fraisage, soudure, etc.). Les pierres sont serties par le sertisseur, et les surfaces façonnées ou décorées par les différents spécialistes compétents (l’émailleur, le ciseleur, le graveur, le galvaniseur, etc.). Quelle différence entre les deux ? En bijouterie, c’est le travail du métal qui est mis en avant; En joaillerie, c’est essentiellement le travail autour des pierres qui est recherché. Joaillerie vient du terme “joyau” qui signifiait “parure faite de métal et pierreries”.

Le gemmologue

Le gemmologue est l’expert en pierres précieuses ; il exa­mine et identifie !es diamants, !es pierres de couleur (saphir, rubis, émeraude et toutes les pierres dites fines), les substances organiques telles que perles et coraux, ainsi que leurs imitations. C’est à lui que nous nous adressons pour nous guider et choisir les plus belles pierres pour vos bijoux.

La plupart des gemmologues sont orfèvres, horlogers ou vendeurs en bijouterie, d’autres ont fait des études de minéralogie. La gemmologie est le plus souvent une formation complémentaire ou une spéciali­sation. D’une durée de plusieurs mois, elle s’achève par un examen menant au titre d’expert en pierres précieuses.

Joaillerie bijouterie le métier de gemmologue

L’activité du gemmologue couvre deux domaines:

La détermination des pierres de couleurs (pierres précieuses et pierres fines): !es pierres natu­relles (véritables) et les pierres artificiellement traitées sont distinguées des pierres synthétiques et des imitations. Les caractéristiques sont examinées au micro­scope; réfringence, densité, dichroïsme et autres propriétés physiques sont déterminées à !’aide d’instruments spéciaux.

La graduation des diamants : les diamants sont examinés par rapport à leur poids, leur pureté, leur couleur, leur taille et leurs proportions. Le poids est établi au moyen d’une balance de précision, la pureté (inclusions) et autres ca­ractéristiques extérieures au microscope et à la loupe, la couleur et la lumière au moyen d’un diamant étalon. La taille et les proportions sont calculées sous le microscope et mécaniquement.

 

En résumé, la gemmologie se base sur l’étude des pierres gemmes qui permet de :

  • Différencier les vraies pierres des pierres ressemblantes voire fausses : diamant vs zircon, rubis vs spinelle rouge….
  • Étudier d’autres matières comme le verre pour appuyer des différences et les imitations.
  • Étudier les différents traitements que peuvent subir les gemmes.
  • Connaître les procédés de synthèse des gemmes.
  • Connaître les minéraux, les phénomènes autour, leurs caractéristiques (physiques, optiques).
  • Connaître les possibilités esthétiques que l’on peut tirer des gemmes, etc….
 Le gemmologue est également sollicité pour des estima­tions. C’est lui qui est en charge d’examiner et évaluer des pierres, serties ou non, pour des clients privés, des assurances, des ventes aux enchères et des tribunaux. Malheureusement, les débouchés dans ce métier se font sont rares. Il n’y a guère que !es laboratoires de pierres précieuses ou les maisons de ventes aux enchères spécialisées qui emploient des gemmologistes. Mais leurs compétences nous sont essentielles et nous accompagnent au quotidien.

Après le dessin du bijou, sa création et sa traduction sous forme de plan, il y a …

Le fondeur

Le fondeur travaille pour le bijoutier et l’horloger, mais également pour tous les métiers de l’industrie qui ont besoin d’or pour leurs composants. Sur la base du plan, il réalise un modèle en métal ou en cire, puis un moule (une empreinte), ce qui permet de reproduire la pièce désirée en platine, or blanc jaune ou rose, en argent bien sûr. Il travaille avec de nombreuses matières et divers appareils et machines tels que presse à vulcaniser, appareil à jet de sable, fourneaux à haute température … De nombreuses techniques existent aussi : fonte à l’os de seiche, fonte au sable, frappe, par estampage à froid, à chaud, usinage

La fonte à cire perdue : c’est la technique que nous avons retenue pour la fabrication de nos bagues de fiançailles, et la fabrication de nos alliances de mariage, et de l’ensemble de nos bijoux. Cette technique est plus complexe que les autres présentées précédemment, mais, comme la fonte à l’os de seiche ou au sable, elle repose sur la création d’un espace dans un moule, dans lequel le métal pourra être coulé. Les pièces à la fois robustes et en trois dimensions sont plus faciles à exécuter, et la fonte est moins poreuse qu’avec les autres techniques. Son avantage est de pouvoir reproduire le modèle une multitude de fois.

La fonte centrifuge est la méthode la plus répandue dans les petits ateliers. D’un creuset, le métal est jeté à grande vitesse dans un moule qui effectue un mouvement circulaire. Cette force centrifuge produit un résultat plus dense et moins poreux que le métal fondu coulé, qui repose uniquement sur la gravité. Pour fabriquer la matrice, il faut avoir une excellente conception spatiale ainsi qu’une très grande habileté manuelle. Une fois la cire fondue, le fondeur verse le métal dans le moule. Une fois la pièce en métal refroidie, elle est démoulée et “rattrapée” (travail de nettoyage pour aller jusqu’au polissage). Chez April, chaque bijou donne lieu à la fabrication de son propre moule. En ce sens, nos bijoux sont tous des pièces uniques.

Voilà résumées les différentes étapes : 

Joaillerie bijouterie le métier de fondeur à cire perdue
  • Etape 1 : La maquette : La maquette est la réalisation de la première pièce. En cire ou en métal, faite à la main ou a l’aide d’une imprimante 3D, elle servira à la réalisation du moule.
  • Etape 2 : Le moule : Le moule est l’empreinte de la maquette. Il est réalisé en caoutchouc ou en silicone.
  • Etape 3 : La cire : De la cire liquide est injectée sous pression dans le moule en caoutchouc, a l’aide d’un injecteur.
  • Etape 4 : Le montage : Les cires sont ensuite disposées autour d’une tige chauffée à 45°. Les plus lourdes à la base et les plus fines vers le haut, pour former un arbre de coulé. L’arbre en cire est alors placé dans un cylindre de métal.
  • Etape 5 : La mise en revêtement : Le cylindre de métal est rempli d’un mélange plâtreux. Ensuite, il est placé dans un four pour être cuit. De cette façon l’arbre en cire va fondre et s’écouler pour ne laisser que l’empreinte en creux des objets.
  • Etape 6 : La coulée : Le cylindre est placé à l’envers puis le métal en fusion est coulé à l’intérieur : le métal doit venir occuper exactement la place de la cire.
  • Etape 7 : L’arbre en métal  : Pour finir, on plonge le cylindre brûlant dans de l’eau froide pour que le plâtre se désagrège et que l’on puisse récupérer l’arbre en métal.
  • Etape 8 : L’ébarbage : L’ébarbage est l’étape qui consiste à enlever les tiges de coulées des arbres en fonte.

La polisseuse

La polisseuse (très souvent un poste féminin) apporte le dernier brillant aux objets créés par le bijoutier joaillier. Sa tâche consiste principalement à gratter, poncer, nettoyer, polir et aviver des pièces terminées en métal précieux. Divers traitements de surface tels que le matage, le patinage ou la galvanisation (rhodiage par exemple) sont également de son ressort. La polisseuse utilise des substances toxiques d’oxydation et de désoxydation. Elle doit savoir les utiliser et les éliminer correctement. La finition et le contrôle final des pièces fournies sont des tâches exigeantes qui demandent la plus grande minutie et beaucoup de doigté. Les pièces étant souvent serties, la polisseuse doit donc également connaître les propriétés des diamants et des pierres précieuses et savoir les manipuler de manière appropriée.
Bijouterie joaillerie polissage bijoux

Le graveur

Le graveur grave et décore d’inscriptions diverses les bi­joux en or, en argent et en platine. Les motifs sont principalement des monogrammes, des initiales, des blasons, des orne­ments et autres figures, sans oublier !es différents traite­ments de surface. C’est lui qui a la charge d’inscrire à l’intérieur de l’anneau le doux message que vous destinez à votre futur(e) époux/se. Le graveur ex2cute ces motifs 0 main lev2e, a !’aide d’un burin, suivant des esquisses, dessins ou modèles. Aujourd’hui, en raison des coûts de main d’oeuvre, ce travail est réalisé grâce au laser mais la machine est encore très souvent “pilotée” par un graveur. 

La gravure est un artisanat très ancien, r.equerant de bonnes connaissances de l’héraldique, des styles d’écritures, un talent de dessi­nateur, de l’habileté manuelle … et une excellente vue.! Vous le constatez lorsque vous découvrez vos gravures à l’intérieur de vos alliances ou bagues de fiançailles.

Sertissage bague de fiançailles diamant

Le sertisseur

Le sertisseur est l’artisan qui monte les pierres précieuses, semi-précieuses et autres, sur les bijoux. Il travaille à l’établi sur lequel sont alignés à portée de main tous les instruments nécessaires: tels que perceuses, ciment de sertisseur, burins, limes, échoppes, brucelles, verres grossissants.

Ses principales activités sont les suivantes : préparer la place de la pierre sur le bijou, monter la pierre ou l’enchâsser, l’ajuster à l’aide d’un burin, rabattre les griffes sur la pierre, arrondir et limer le métal. Ces opérations varient selon la sertissure demandée.

Le sertissage des pierres précieuses exige beaucoup de minutie, de concentration et de soin. Ce travail sur des pierres souvent de grande valeur est particulièrement sensible. D’où la nécessité de bien connaître leurs propriétés chimiques et physiques pour éviter de casser une pierre, ce qui peut arriver. Ce métier est malheureusement en voie de disparition. Pourtant quel métier magnifique pour qui aime les pierres, les bijoux, l’artisanat d’art !

Pierres précieuses pour bague de fiançailles

Tailleur de pierre :

le diamantaire, le lapidaire

Le travail du tailleur de pierres précieuses consiste à mettre en valeur la beauté et la perfection des pierres que l’on trouve dans la nature. Seule une pierre façonnée peut être utilisée en joaillerie.

Le tailleur de pierres précieuses doit non seulement connaître à fond les matières qu’il travaille, mais aussi posséder une grande habileté manuelle, un sens aiguisé des formes et des proportions,  et un goût artistique sûr.

Comme chaque pierre et ses variantes ont des propriétés très spécifiques déterminantes pour leur taille, la connaissance des minéraux est capitale. Le tailleur de pierres précieuses doit être disposé à se former continuellement. En effet, le  domaine  des  pierres précieuses est  infiniment vaste et complexe, et on ne cesse de faire de nombreuses découvertes (de nouveaux gisements par exemples) et de nouvelles pierres telles que la tsavorite totalement ignorée jusqu’à peu de temps deviennent désormais très prisées.

Le travail du tailleur de pierres précieuses est subdivisé en deux professions :

Pierres précieuses saphir bleu jaune rubis emeraude pour bague de fiançailles
Saphir, saphir jaune, émeraude, rubis : venez choisir votre pierre au showroom

Le tailleur

Cet artisan taille principalement  toutes  les  pierres  opaques en cabochon ( taille bombée et arrondie ), ou les façonne en objets.

Les phases de travail sont les mêmes que pour le lapidaire :

  • les pierres brutes sont débarrassées des parties indésirables;
  • par ébauchage,  la  pierre est formée;
  • par ajustage, elle obtient sa forme définitive;
  • puis, par différentes opérations, la surface de la pierre est polie pour mettre en valeur la beauté et la structure de la pierre.

 Le tailleur doit également con naître à fond les propriétés des pierres qu’il travaille, ainsi que les différentes substances qu’il utilise (ex. pour le polissage) .

Bijouterie joaillerie taille de pierre précieuse
Taille traditionnelle d'une pierre précieuse sur une meule

Le tailleur de diamant

Le tailleur de diamants est le dernier maillon de la chaîne des métiers participant à la «fabrication» d’un diamant taillé. On a d’abord le dessinateur qui marque à l’encre de chine sur la pierre brute les points de sciage et de clivage. Puis le scieur ou cliveur qui procède au sciage ou au clivage de la pierre brute. Enfin le bruteur qui donne au diamant clivé la forme désirée à l’aide d’un instrument spécial.

C’est à ce stade que le tailleur de diamants entre en fonction; c’est lui qui, en taillant la pierre, lui donnera vie et mettra en valeur sa beauté. C’est à son art que nous devons la beauté des pierres serties sur chaque bague en or et diamant et bague de fiançailles.

Diamantaire choisir un diamant pour une bague de fiançailles
le tailleur de diamants est un perfectionniste, un amoureux du détail. Une grande expérience, une main sûre et une patience à toute épreuve sont les qualités requises pour tailler aussi bien des pierres de grande taille et infiniment  précieuses,  que  des brillants  (58 facettes!)  de l mm de diamètre ou moins encore. Comme le diamant, en raison de ses propriétés physiques, ne peut être taillé à loisir, le tailleur de diamants doit avoir une connaissance très poussée de la cristallographie. Selon la croissance de la pierre brute, et la façon dont elle aura été, par la suite, sciée, clivée ou coupée au laser, le diamant aura différentes «directions de taille» dont les surfaces (facettes) se laisseront plus ou moins bien travailler, voire pas du tout.
Le tailleurs de diamant est un perfectionniste, un amoureux du détail. Une grande expérience, une main sûre et une patience à toute épreuve sont les qualités requises pour tailler aussi bien des pierres de grande taille et infiniment  précieuses,  que  des brillants (58 facettes!)  de l mm de diamètre ou moins encore.

Comme le diamant, en raison de ses propriétés physiques, ne peut être taillé à loisir, le tailleur de diamants doit avoir une connaissance très poussée de la cristallographie. Selon la croissance de la pierre brute, et la façon dont elle aura été, par la suite, sciée, clivée ou coupée au laser, le diamant aura différentes «directions de taille» dont les surfaces (facettes) se laisseront plus ou moins bien travailler, voire pas du tout. La symétrie et l’éclat d’un diamant taillé sont des facteurs d’appréciation déterminants, aussi bien pour le diamantaire que pour le client. Lors de la taille, il s’agit de perdre le moins possible de la précieuse matière; d’un autre côté, le tailleur est tenu à des valeurs mathématiques très strictes qui lui permettent de conserver le plus grand éclat (réflexion totale) à la pierre taillée. Pour les diamants produits en série, le tailleur est spécialisé dans l’un ou l’autre mode de taille ou dans une phase bien précise de la taille. Cette division du travail permet de réduire les coûts de production. Certains tailleurs de diamants ne font que des tailles en brillant, d’autres se spécialisent dans les tailles fantaisies. Comme toute industrie, celle du diamant est constamment modernisée. Les producteurs investissent des sommes énormes pour rationaliser au maximum, entre autre via l’automatisation. Guidés par ordinateur, des rayons laser coupent les pierres brutes dans pratiquement toutes les formes désirées, et des machines taillent des cristaux réguliers jusqu’à la dernière facette. Ces machines aident bien sûr le tailleur de diamants à exécuter, plus rapidement et à meilleur coût, les étapes de travail simple et les travaux de routine. Cependant, l’expérience, le savoir-faire et la finesse de l’homme sont irremplaçables lorsqu’il s’agit de pierres brutes irrégulières devant être taillées à la main. En raison des critères d’exigence d’April Paris en matière de traçabilité, de responsabilité sociale, de qualité (Blanc Extra F / VS), de contrôle sur les fameux 4C, nos pierres correspondent à moins de 1 % des diamants vendus dans le monde.

Sources : un grand merci aux auteurs de “Bijoux, pierres précieuses, montres” et à Cookson qui nous ont permis de rédiger cet article autour de nos métiers si précieux.

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